Paroles de dimanches

La famille au Temple

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Par André Myre

Paroles de dimanches

27 décembre 2023

Crédit photo : Steven Abraham / Unsplash

Pour ce dimanche, la Liturgie a choisi un passage tiré du chapitre 2 de D’après Luc (2,22-40). Le texte suit le récit de la naissance de Jésus, puis la mention de sa circoncision et du don de son nom (vv 1-21), cela se passant à Bethléhem de Judée.

Il raconte des événements qui ont eu lieu à Jérusalem, au Temple, avant le retour de la famille en Galilée, voyage retardé par la fugue de Jésus ado (vv 41-52). Luc a considérablement retravaillé les traditions dont il disposait comme en témoignent les caractères gras dans la traduction qui suit.

 

Lc 2,22 Et, une fois remplis les jours de leur purification, selon l’enseignement de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur. 23 C’est que, dans l’enseignement de Moïse, il est écrit :

Tout mâle qui ouvre le passage sera consacré au Seigneur[1],

et pour offrir en sacrifice, selon ce qui est dit dans l’enseignement du Seigneur :

24 une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes[2].

 

25 Et voici qu’à Jérusalem il y avait un homme du nom de Syméon. Et cet homme était bon et pieux, attendant le réconfort d’Israël, et le Souffle saint était sur lui. Et il avait été prévenu par le Souffle saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le messie du Seigneur. 27 Et, de par le Souffle, il vint dans le Temple. Et, comme les parents amenaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard ce qui était coutumier selon l’Enseignement, 28 lui-même le prit dans les bras, et bénit Dieu et dit :

29 Maintenant, Maître, tu libères ton esclave en paix, selon ta parole

30 car mes yeux ont vu ton salut, 31 celui que tu as préparé à la face de tous les peuples

32 lumière en vue du dévoilement aux nations et gloire de ton peuple Israël.

33 Et son père et sa mère étaient tout étonnés de ce qui avait été dit de lui. 34 Et Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère :

Voici que celui-ci est en place en vue de la chute et du relèvement de beaucoup en Israël, et en signe de conflit 35  et, toi-même, une épée te transpercera la vie –, afin que les pensées intimes de beaucoup soient dévoilées.

 

36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser. Elle en avait vu passer des jours. Après avoir vécu sept ans avec un homme depuis son adolescence, 37 elle était veuve et, à 84 ans, elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit en jeûnant et priant. 38 Et, étant survenue à l’heure même, elle louait Dieu et parlait de lui à tous ceux qui attendaient le rachat de Jérusalem.

 

39 Et, quand ils eurent complété tout ce qui était selon l’enseignement du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. 40 Quant au petit enfant, il grandissait et se renforçait, se remplissant de sagesse.  Et la faveur de Dieu était sur lui.

 

 

Éléments historiques

 

Dans l’Israël ancien, il y avait deux cultures, celle du Nord et celle du Sud, dix tribus au Nord et deux au Sud.  David et Salomon ont plus ou moins réussi à les faire tenir ensemble. Mais dès la mort de Salomon (-931), le royaume du Nord se sépara de celui du Sud, lequel tomba aux mains des Assyriens en -722. Les deux communautés vécurent ainsi indépendamment l’une de l’autre pendant plus de 750 ans. En -622, un roi du Sud, Josias, centralisa le culte de son royaume à Jérusalem, et fit une incursion au Nord pour y détruire tous les temples en existence (2 R 23,15-20). Par après, le Sud a développé les livres de l’Enseignement (Torah), en y consignant les directives divines touchant la vie du peuple. Le Sud s’est toujours jugé supérieur au Nord, a toujours méprisé les temples du Nord et toujours cherché à lui imposer ses interprétations de l’enseignement mosaïque.

Jésus est un homme du Nord, qui, avec les siens, a appris à vivre de ses traditions indépendamment des façons de faire du Sud. Or, deux siècles avant lui, la Judée s’est emparée de la Galilée et, par tous les moyens, a cherché à lui imposer sa Torah et ses façons de l’interpréter. Elle le faisait à partir du temple de Jérusalem contrôlé par les Sadducéens, grand prêtre en tête, et par les scribes des Séparés qui cherchaient à s’imposer dans les assemblées galiléennes. C’est ce qui permet de comprendre que, dans les évangiles, chaque fois que Jésus se rend dans une de ces assemblées («synagogues») ou au Temple, le climat est tendu, il est clairement chez des adversaires. En cela, il est représentatif des Galiléens en général, qui ressentaient le mépris et se souvenaient de la destruction de leurs lieux de culte.

Quand on cherche à interpréter le texte de Luc, il faut avoir ces données en tête, tout en se souvenant que, Jésus étant né à Nazareth, dans des circonstances difficiles, il n’était pas question, pour ses jeunes parents galiléens, de monter en pèlerinage à Jérusalem. Trop loin, trop cher, et pas question de se soumettre à une législation dont on n’avait pas participé à la formulation, dans une institution responsable de la destruction des lieux de culte locaux. Dans le texte lucanien, il n’y a donc rien d’historique touchant la vie de Marie, de Joseph et de Jésus. Ce qui ne signifie pas, évidemment, que le texte n’a pas de sens.

 

Traditions

 

Il y a trois données traditionnelles sous le texte lucanien.

1. La première se rencontre dans les deux citations de la Torah qui se trouvent dans la péricope du début :

 

23 Tout mâle qui ouvre le passage sera consacré au Seigneur.

 

Les premiers-nés sont considérés comme une sorte d’armée de réserve au service de leur Dieu. Cette façon de voir n’est cependant liée à aucun rite qui aurait existé dans les familles, et encore moins à une visite obligatoire au Temple. La seconde citation nomme des animaux à apporter pour qu’ils soient sacrifiés :

 

24 […] une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes.

 

Le sacrifice en question était offert en vue de la «purification» de la mère, et la présence du bébé n’était pas requise. La naissance étant une affaire sanglante, et le sang étant vu comme chose sacrée, on considérait que la mère, au cours de l’événement sanglant de la naissance, avait ainsi été transposée dans le monde du divin et était inapprochable de la part de son entourage pendant quarante jours pour un garçon, et quatre-vingt pour une fille. Le sacrifice marquait la fin de cette période et le retour à la vie normale. Le rite était sans doute largement pratiqué au temps où une multitude de petits temples locaux couvraient le pays. Depuis la centralisation du culte à Jérusalem, et donc à l’époque de Jésus, il est évident que les nouvelles mères de Judée n’avaient pas à se déplacer à Jérusalem, et encore moins celles de Galilée.

2. La péricope suivante est une tradition judéo-chrétienne développée à Jérusalem[3]:

 

25 Et voici qu’à Jérusalem il y avait un homme du nom de Syméon. Et cet homme était bon et pieux. Et il avait été prévenu par le Souffle saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le messie du Seigneur. 27 Et, il vint dans le Temple, et il vit le petit enfant Jésus avec son père et sa mère. 28 Il le prit dans les bras, et bénit Dieu et dit :

29 Maintenant, Maître, tu libères ton esclave en paix, selon ta parole,

30 car mes yeux ont vu 31 celui que tu as préparé à la face de tous les peuples, 32 gloire de ton peuple Israël.

33 Et son père et sa mère étaient tout étonnés de ce qui avait été dit de lui.

 

Le scribe judéen a évidemment une vue très positive du temple de Jérusalem et de la lignée davidique. Il met donc en scène un bon Judéen qui, sorte de prophète s’exprimant sous l’action du Souffle saint, reconnaît d’avance qu’un petit enfant de la tribu de Juda, de la lignée de David, sera glorieusement fait messie trente-sept ou trente-huit ans plus tard, ce qui sera reconnu à la grandeur du monde. L’objectif du scribe est évidemment d’inculturer l’événement Jésus ou de l’insérer à l’intérieur de la mentalité judéenne. Ainsi, le Souffle saint révèle dans le temple de Jérusalem, à un prophète judéen, la personnalité du futur messie, un Judéen, descendant de David. Par le fait même, une couple de pierres d’achoppement ont été tassées sur les bords du chemin : Jésus ne fait plus partie d’une tribu du Nord, il a ses deux parents comme tout le monde, le Temple est réhabilité et la mort scandaleuse est passée sous silence. On comprend que Luc a eu un certain travail à faire pour insérer ce texte dans la logique de l’évangile, à l’écoute d’un Jésus qui, Là-Haut, devait sursauter.

3. La troisième tradition se situe elle aussi dans la ligne de la réhabilitation du Temple.

 

36 Et il y avait Anne, une prophétesse, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser. Elle en avait vu passer des jours. Après avoir vécu sept ans avec un homme depuis son adolescence, 37 elle était veuve et, à 84 ans, elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit en jeûnant, et priant, 38 et parlant de lui à tous ceux qui attendaient le rachat d’Israël.

 

La péricope dépeint cette fois une femme du Nord, qui porte le nom de la mère de Samuel[4], une prophétesse[5], une personne assagie par le grand âge, qui passe ses dernières années au Temple, lequel a donc du sens pour l’ensemble du peuple, pas seulement les gens du Sud. Dans le Temple, une femme du Nord proclame donc l’arrivée du messie judéen dont l’activité produira la libération de l’ensemble d’Israël. Il est remarquable que les traditions utilisées par Luc soient toutes centrées sur le messie (attente judéenne), et n’aient rien à dire du régime de Dieu (espérance galiléenne) au centre de l’attente de Jésus.

 

Luc

 

En écrivant le passage qui nous concerne, Luc commence à déployer la grande œuvre qu’il a en tête et que la tradition chrétienne a par la suite séparée en deux, soit D’après Luc et les Actes des Apôtres. Il a d’abord parlé de Jean Baptiste, le précurseur (ch.1), et il vient de raconter la naissance à Bethléhem, la ville de David, du messie sauveur (2,1-20); ce dernier y restera huit jours, après quoi il sera circoncis puis recevra le nom de Jésus (v 21); il y passera encore trente-deux jours, sa mère ne pouvant se déplacer avant d’avoir été «purifiée»[6]. Une fois ce rite accompli, l’action se passe à «Jérusalem» (v 22), là où se terminera l’évangile, et d’où repartiront les Actes :

 

Ac 1,8 Et vous serez mes témoins à Jérusalem[7], et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre.

 

Luc a délibérément encadré le passage par deux mentions de Jérusalem (vv 22.38), la seconde étant vraisemblablement de lui et remplaçant un «Israël» original. L’image qu’il se fait du Jésus messie a été façonnée par les scribes chrétiens de Jérusalem et il la développe de façon créative.

1. Le cadre du passage (vv 22-24 et 39-40) est marqué par quatre mentions de «l’Enseignement» (Torah ou Loi) : deux fois celui de Moïse et deux fois celui du Seigneur[8]. Selon Luc, les parents du messie du Seigneur (v 25) se devaient de «compléter tout ce qui était selon l’enseignement du Seigneur» avant de retourner chez eux, à Nazareth (v 39). Aussi fait-il état d’une Marie qui, avec Joseph, apporte au Temple une paire d’oiseaux en vue de sa purification (v 23), même si la pratique n’était pas courante. Et il tient à ce que Jésus soit «présenté au Seigneur» malgré que, dans tout l’Ancien Testament, seul Samuel ait été ainsi offert à Yhwh par sa mère, Anne (1 Sm 1,22-24); Jésus est donc consacré à Jérusalem, même si le rite aurait pu être accompli là où il est né. Luc termine le passage en montrant un enfant Jésus qui, à Nazareth, se développe de belle façon, en se laissant conduire par Dieu (v 40).

Luc adresse son évangile à «l’excellent Théophile», probablement un officiel romain typique mais fictif, qui sait qu’un de ses collègues a jadis ordonné la crucifixion, sous motif de sédition, du fondateur du mouvement des chrétiens. Il s’agit de lui faire comprendre que ces derniers sont de bons citoyens dans l’Empire, et qu’il ne doit pas écouter les mauvaises langues. L’évangéliste lui présente donc un Jésus qui a reçu une bonne éducation, de la part de parents au fait de leur tradition judéenne et d’une obéissance exemplaire. Un jeune qui s’est bien développé à l’écoute de son Dieu. Le messie Jésus n’est donc pas le rival de César. Très bien, se sera dit Théophile, mais, alors, comment expliquer la mort terrible du messie? Luc entreprend donc de traiter de la question à partir de la péricope mettant en scène Syméon.

2. En rédigeant l’épisode, Luc insiste sur le rôle du Souffle saint, puissance d’action propre à Dieu, avec lequel ce dernier a ressuscité Jésus puis lui a fait don de la seigneurie, ce qui l’a rendu messie. Dans le récit, Luc fait agir le Souffle de façon anticipée, pour annoncer à Syméon – et donc à «Théophile», ainsi qu’aux lectrices et lecteurs qu’il représente – ce que sera Jésus : réconfort et salut d’Israël, certes, homme élevé dans le respect de l’Enseignement, destiné à éclairer toutes les nations, mais aussi une source de grande division en Israël, la cause d’une immense souffrance pour sa mère et l’occasion de vérifier les motivations cachées et inavouables de bien des acteurs de l’Histoire[9].

C’est un homme «bon et pieux» qui apprend, du Souffle saint, que le «réconfort d’Israël» attendu viendrait «en signe de conflit». «Théophile» est ainsi averti que le récit qu’il s’apprête à lire ne sera pas fait que de propos lénifiants et édifiants. Il n’aura d’ailleurs pas fini de lire le chapitre qu’il aura vu les lettrés du Temple déconcertés par le Jésus ado, et ses parents déjà tout à l’envers.

3. Après l’«homme du nom de Syméon», Luc fait intervenir une prophétesse originaire du Nord, qui «parlait de lui [Jésus] à tous ceux qui attendaient le rachat de Jérusalem». Le rédacteur n’a pas senti le besoin de lui faire répéter ce que Syméon venait de dire, mais ce qu’il veut signifier est évident : l’homme du Sud sous la motion du Souffle saint et la prophétesse du Nord sont d’accord sur le message : attention à ce qui s’en vient.

 

Ligne de sens

 

Quand Luc écrit, Jésus est mort, Pilate est mort, Caïphe est mort, Jérusalem est en ruines, et le Temple aussi. Le rédacteur est l’héritier d’une tradition née dans un peuple dont la culture lui est étrangère, et il a foi dans un messie né dans ce peuple. Il est membre d’une Église en train de se répandre à la grandeur du monde, à l’intérieur d’un Empire qui défend farouchement ses intérêts, protège jalousement son pouvoir et combat impitoyablement ses adversaires. Son Église jouit de certains privilèges que le peuple judéen a gagné de haute lutte, mais les liens sont en train de se couper entre les deux, et les chrétiens sont présentés aux officiels romains comme des ennemis de l’État.

C’est dans ce contexte que Luc écrit son évangile, à l’intérieur de grandes tensions, aussi bien avec le judaïsme en formation qu’avec l’Empire paranoïaque. Quand il fait naître Jésus à Bethléhem, quand il le montre circoncis, présenté au Temple, puis reconnu par Syméon et Anne, il ne raconte pas l’Histoire, il la fait. Il dit au judaïsme scandalisé : Nous avons les mêmes racines, nous sommes le même arbre. Il dit à l’Empire méfiant : Le crucifié visait à éclairer la vie humaine, nous sommes frères et sœurs. C’était une question de survie.

Luc a dit tout ce qu’il pouvait dans les circonstances, parce que l’évangile, même «inspiré» par le Souffle saint, ne peut jamais être dit au complet, tout le temps, partout. Il faut choisir ce qu’on peut faire et dire, ici, aujourd’hui. C’est injurier l’évangile que de s’en tenir à la pure historicité, et de ne voir le sens que dans l’authenticité de l’événement raconté, ou dans la lecture qu’en a faite la Tradition. Malgré que ni Jésus bébé, ni Marie, ni Joseph ne soient jamais allés au Temple, et, sans doute, que ni Syméon ni Anne n’aient existé, «acclamons la Parole de Dieu».

L’évangile se vit dans le choc des cultures : Jérusalem et la Galilée, là-bas, jadis, ou Toronto et le Québec, ici, aujourd’hui, c’est la même chose. L’évangile subit donc nécessairement la violence égoïste des empires : la Rome antique, les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie, c’est la même chose. L’inavouable noirceur des cœurs humains reste la même à travers les âges. Or, l’évangile n’appelle pas à être «bon et pieux» comme Syméon (on ne dit jamais ça de Jésus). Ni «au Temple jour et nuit, jeûnant et priant» comme Anne (on ne dit jamais ça de Jésus). Mais à s’insérer dans la culture pour contrer la violence faite à l’humain et à la nature, et mettre à nu les motivations cachées. Selon l’évangile, on va au «Temple» pour apprendre où s’investir quand on en sort.

 

Notes :

 

[1] Ex 13,2.

[2] Lv 12,8, selon la version de la LXX (traduction grecque de l’Ancien Testament).

[3] Les mots en caractères plus petits sont ajoutés pour que le texte se lise en continu.

[4] Le récit des vv 36-38 devait être précédé de la mention d’une présentation de Jésus au Temple. Une telle coutume ne semble pas avoir existé à l’époque, mais en 1 Sm 1,21-28, la mère de Samuel, Anne, l’amène au temple de Silo pour qu’il y soit consacré à Yhwh. Le scribe chrétien devait avoir ce texte en vue quand il a donné le nom d’Anne à la prophétesse.

[5] Ce titre l’habilite à «prier» (v 37), activité réservée aux officiels.

[6] Voir Lv 12,1-4. Lc parle de «leur» purification. Puisque, dans tout le récit, ce sont les parents de Jésus qui sont mis en scène avec Syméon et Anne, le rédacteur a trouvé plus expédient de s’exprimer ainsi plutôt que de parler de la mère seule puis de faire intervenir Joseph par après. Plusieurs comprennent plutôt que Luc avait en tête la purification de Jésus et de Marie et, comme l’enfant n’avait pas à être purifié, qu’il ne connaissait pas bien la législation biblique.

[7] Le fait que l’évangile se termine à Jérusalem et que les Actes y débutent est tellement importante pour Luc que, non seulement passe-t-il sous silence le fait que les apparitions de Jésus ont commencé en Galilée, mais qu’il a même déplacé à Jérusalem celles à Pierre et aux Onze qui s’étaient pourtant déroulées là-bas (24,34.36).

[8] «L’Enseignement», tout court, sera encore mentionné par Luc au v 27.

[9] Au v 33, Luc rapporte la conclusion de la tradition sur Syméon, en notant l’étonnement de «son père et sa mère». Il semble donc d’avis que la paternité de Joseph, pour n’être pas biologique, n’en est pas moins réelle.

 

À PROPOS D’ANDRÉ MYRE

André est un bibliste reconnu, auteur prolifique et spécialiste des évangiles, particulièrement de celui de Marc. Il a été professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal. Depuis plusieurs années, il donne des conférences et anime des ateliers bibliques.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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